La semaine dernière, le peuple Beninois a assisté à une scène inhabituel à Togbin. Il s’agit de la démolition de la résidence d’un huissier de justice qui serait dans l’emprise d’un projet gouvernemental. Dans la foulée le propriétaire du bâtiment qui a tenté de s’opposer à ce déguerpissement s’est fait filmer du haut de son bâtiment où il exigeait justice. Une vidéo qui a suffisamment fait le tour des réseaux sociaux.
Après cet épisode, les autorités impliquées dans l’exécution du projet sont sorties de leur silence pour expliquer les différentes démarches menées auprès des personnes impliquées dans ce deguerpissement.
Des tentatives de clarifications qui cachent des zones d’ombres et des non dits selon la principale victime Maître Bérenger Agbogba. Il a donc tenu à apporter un autre son de cloche dans cette histoire qui apparemment n’a pas encore livré son dernier chapitre.
Selon lui, il s’agit d’une barbarie qui aurait été orchestrée sur sa propriété à Togbin dans l’opération dite d’expropriation. Maître Agbogba affirme être acculé par des pressions venant de certaines personnes dont il a préféré taire les noms. L’on l’obligerait à venir donner une autre version devant les médias qui ne refléterait pas les faits réels.
« Je ne mentirai jamais au peuple, le mensonge ne fait pas partir de ma vie. Et pour cela, je veux tenir informé tout le peuple béninois de cette situation déplorable. Ils ont cassé ma maison en violation de la loi et de la Constitution de la République du Benin. Et maintenant, ils veulent que je viennent dire à la télé que rien ne s’est passé et que tout va bien ». A-t-il dit
« Chers Béninois et Beninoises, la communauté internationale, je vous prie de considérer comme vraie une seule chose. La reconstruction de ma maison en ses lieux et places. Si vous voyez ma maison reconstruite, applaudissez ceux qui l’ont cassé et sachez qu’ils m’ont rendu justice. Tant que cela n’est pas fait, ne croyez en rien. Même si moi même je viens vous dire que j’ai perçu l’argent, ne me croyez pas. Même si mes parents ou n’importe qui vient dire que j’ai été dédommagé ne croyez pas. Ce serait sous pression. Jusqu’à la date d’aujourd’hui, j’ai été prendre mon relevé de compte et aucun franc ne m’a été versé. Donc sachez que rien ne m’a été payé et ils continuent d’exercer la pression sur moi ». Poursuit-il
Pour finir, l’homme rappelle qu’il ne s’oppose pas au projet du gouvernement. Mais plutôt que toutes les procédures soient faites dans les règles de l’art en respectant les textes de la République.