Dans un entretien accordé au média « Daabaaru TV », le maire Kouandé-Sounon de la commune de Kouandé est revenu sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’extrême nord du pays notamment dans le parc de la Pendjari. En effet, la sécurité de ses administrés est par moment perturbée par l’intrusion de personnes armés non identifiées (terroristes).
D’ailleurs ce qui les a améné en tant qu’autorité de la commune à prendre un certain nombre de mesures pour prévenir d’éventuels actes qui laisseraient des brèches exploitables par les territoiristes. On peut citer notamment l’instauration d’un couvre-feu et l’interdiction de la chasse sur toute l’étendu du territoire de la commune de Kouandé.
Cependant, certaines personnes ont du mal à respecter scrupuleusement ces interdits de l’autorité communale. Une entrave qui laisse derrière des conséquences désastreuses. Car selon le maire, au moins six jeunes chasseurs ne sont plus revenus de leur aventure en tentant d’aller braconner dans le parc de la Pendjari. Un acte qui se rapprocherait plus d’un enlèvement terroriste.
Suivez ici une portion de son recit
« Dans le mois de décembre nous avons eu l’information selon laquelle des jeunes sont allés à la chasse, et ne sont pas revenus. Nous avons tout de suite compris que ce n’était pas un premier essai pour eux.
Mais depuis l’année passée, madame le préfet du département de l’Attacora pour des mesures sécuritaires, avait pris un arrêté pour interdire la chasse dans le département.
Nous aussi en tant que maire, nous avons également pris un arrêté pour interdire la chasse au niveau de la commune de Kouandé. Mais force est de constater que cette mesure n’a pas été totalement respectée.
Ce qui a fait qu’une première vague de quatre jeunes se sont retrouvés dans le parc de la Pendjari et seulement un d’entre eux a pu revenir. Et jusque là, nous n’avons plus eu de nouvelles des trois autres. On se pose un certain nombre de questions. Sont-ils rentrés en affrontement avec les forces de sécurité ou les rangers sensés protéger le parc ? ont-ils été en contact avec certains individus armés non identifiés ou ont-ils été emportés ? Jusque là, aucune de ces questions n’a eu de réponse.
Dans la foulée, il y a une deuxième vague de trois personnes qui sont partis le 27 décembre et qui ne sont pas toujours revenus. Ça fait un total de six personnes qui sont allés à la chasse ou au braconnage dont on a plus eu de leur nouvelle. Ils étaient allés dans l’intention pour ramener de la viande à vendre pour faire face aux dépenses de la fête de fin d’année.
Nous sommes rentrés en contact avec les forces de l’ordre et l’équipe de gestion d’African Park, et jusque là, il n’y a toujours pas de leur nouvelle ».